mardi 8 avril 2014

1, rue des petits-pas de Nathalie Hug



Nathalie Hug
Calmann-Lévy, 2014
352 pages

Résumé : Lorraine, hiver 1918-1919. Dans un village en ruines à quelques kilomètres du front, une communauté de rescapés s’organise pour que la vie continue. Louise, seize ans, est recueillie au 1, rue des Petits-Pas par une sage-femme qui va lui transmettre son savoir : accoucher, bien sûr, mais aussi lire et écrire, soigner les maux courants et, enfin, être l’oreille attentive de toutes les confidences. Mais dans ce village ravagé par la guerre et isolé du monde, les légendes nourrissent les peurs, et la haine tient les hommes debout. Ces peurs et cette haine, Louise va devoir les affronter car elle exerce son art dans l’illégalité, élève un enfant qui n’est pas le sien, aime un être qu’elle n’a pas le droit d’aimer, et tente de se reconstruire dans cet univers où horreur et malveillance rivalisent avec solidarité et espoir.


Mon avis




Très bon roman sur les sages-femmes dans les années 1918-1919.

Le début du roman est précédé par une note de l'auteur précisant qu'à partir de 1919, les sages femmes devaient passer un brevet et être âgée d'au moins 19 ans sous peine d'emprisonnement.

Louise, l'héroïne du roman n'a pas 19 ans et ne possède aucun diplôme. Mais, passionnée par la gynécologie, et le fait de donner la vie elle va, pendant deux ans, pratiquer dans un village des bords de Meuse dévasté par la guerre. Très peu d'hommes y habitent en ses lendemains d'armistices. Ceux-ci reviennent petit à petit. Louise vit dans un univers où la prostitution est très présente. Beaucoup d'orphelins de la guerre vivent ici. Les américains investissent également les lieux attendant la remise en ordre politique. Il n'y a pas de médecin. Louis, Anne et Vida, toutes les trois matrones font offices de soignants. Toutes les trois de façon illégale.

Ce roman est très intéressant en ce qui concerne la vie de l'après armistice : l'espoir de revoir les hommes… l'espoir d'avoir, à nouveau de la nourriture… l'espoir de revivre décemment.

L'auteure est très précise sur les détails du métier de sage-femme, parfois même très crue. Mais, ceci est lié au métier même.

Je me suis attachée à Louise, jeune fille de 16-17 ans qui tente de survivre dans un monde qui ne l'a pas épargné. Elle tentera de renaître auprès de deux personnes qui vont lui apprendre le métier de sage-femme. Elle tombera amoureuse. Une forme d'amour interdite. Elle prendra en charge un nouveau né, ce qui lui vaudra des jalousies. Elle sera adulée, respectée, haïe à cause de son métier.

En conclusion : roman très fort qui nous montre les difficultés qu'ont eu les riverains de la Meuse à se remettre de la guerre.








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